“Enfants en danger : dans le doute, agissez !”

Depuis le début de l’année 2017, déjà 9 enfants sont morts à cause de mauvais traitements infligés par leurs parents ou beaux-parents. Ces drames auraient-ils pu être évités si ces enfants avaient été signalés aux services de protection de l’enfance ? C’est ce que pense Laurence Rossignol: “On est émus par ces drames, et pourtant ils sont sans doute évitables. Quand on interroge les proches, beaucoup disent qu’ils se doutaient de quelque chose mais qu’ils n’ont rien dit parce qu’ils avaient peur de se tromper.
C’est pour sensibiliser les proches, les voisins, les amis, pour les inciter à réagir et à interpeller les organismes de protection que la ministre lance ce plan avec le slogan “Enfants en danger : dans le doute, agissez !

(© Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes).


 

Un plan en 4 points

Les 4 axes de ce plan visent à responsabiliser chacun de nous. Nous pouvons tous faire quelque chose pour repérer les actes de violence et réagir !
1) Améliorer la connaissance et comprendre les mécanismes des violences :
chaque année, le nombre d’homicides liés à des violences faites aux enfants sera publié, car il est encore très difficile de savoir combien d’enfants sont victimes de maltraitances par an.
2) Sensibiliser et prévenir : une campagne de sensibilisation est lancée. Elle se compose d’affiches (ci-dessus) et de vidéos afin de faire connaître le n° 119 (Allô enfance en danger).
3) Former pour mieux repérer : seulement 5 % des actes de maltraitance sont signalés par les médecins. Dès mars 2017, des médecins référents seront nommés dans chaque hôpital afin de conseiller les autres médecins et leur apprendre à repérer les situations dans lesquelles un enfant est en danger.
4) Accompagner les enfants victimes de violences : des unités d’accueil seront installés dans tous les services pédiatriques des hôpitaux pour recueillir le témoignage des enfants maltraités sans les effrayer.
 

Qui contacter ?

Le 119 : c’est le numéro national de l’enfance en danger. C’est un numéro gratuit, anonyme, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il n’apparaît pas sur la facture téléphonique. Ce numéro est à disposition des enfants maltraités, mais aussi des témoins.
Le 17 : la police, en cas d’urgence absolue et immédiate.
Mission n°1 : ne pas garder des doutes pour soi. En parler, quitte à se tromper !
La ministre Laurence Rossignol explique : “Si votre fille vous raconte qu’une copine se fait taper par ses parents, il ne faut pas avoir peur de partager l’information. En parler avec l’enseignant, qui peut solliciter l’infirmière scolaire. Et puis il y a des choses qu’on voit, qu’on entend chez des voisins : des coups répétés, des pleurs, des cris. Là, il faut faire le 119, le numéro vert anonyme pour l’enfance maltraitée”.
Pour en savoir plus, n’hésite pas à consulter la fiche repère publiée par le ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes en cliquant ICI !