Qui était-elle ?

Benoîte Groult est née le 31 janvier 1920 à Paris. Diplômée en Lettres, elle a enseigné et collaboré avec de nombreux journaux et magazines : Libération, Elle, Marie-Claire
On peut dire que Benoîte Groult a eu une vie bien remplie : mariée quatre fois, elle a eu trois filles. Elle a aussi fondé, en 1978, un magazine féministe, F Magazine (avec le journaliste et homme politique Claude Servan-Schreiber), qui sera publié jusqu’en 1982.
Elle n’a écrit son premier livre qu’à 38 ans, avec sa sœur Flora, mais cela a été le début d’une longue carrière d’écrivaine, comptant près de 20 ouvrages !
Benoîte Groult était une femme engagée, et la plupart de ces livres parlent de la condition féminine. Son ouvrage le plus célèbre est “Ainsi soit-elle”, publié en 1975 et considéré aujourd’hui comme un grand livre féministe.
 

Quels étaient ses combats ?

Benoîte Groult aimait à rappeler qu’elle était née “avec zéro droit”. Et c’est vrai qu’en 1920, la vie des femmes était bien différente de celle d’aujourd’hui : elles n’avaient pas le droit de vote, ni le droit d’avoir un compte en banque, ni celui d’avoir un logement à leur nom sans l’accord d’un homme (mari ou père), ni le droit de travailler sans l’accord de leur mari, ni le droit d’avorter…
Tout au long de sa vie, Benoîte Groult s’est battue pour que les femmes puissent acquérir ces droits, qui nous semblent si naturels aujourd’hui…
Elle a également milité pour la féminisation des noms de métiers. Elle disait : “Quand il n’y a pas de mots pour nous [les femmes], c’est que nous n’existons pas.” De 1984 à 1986, elle est présidente de la Commission de terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonction.
Regarde cette vidéo de l’INA (institut national de l’audiovisuel) dans laquelle elle explique pourquoi il est important, selon elle, que les noms de métiers aient un féminin ! 
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