Bika, 15 ans, vit au Cameroun. Elle milite avec l’ONG Plan International pour que les filles de son pays puissent étudier les sciences. Voici son témoignage, à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Il y a un an, Bika n’imaginait pas qu’elle serait aujourd’hui en seconde scientifique. « Quand j’étais en 3ème, j’ai participé au programme Avenir de Plan International. Trois fois par semaine, j’avais des heures de soutien dans les matières scientifiques. Mon objectif était de ne pas avoir peur de la physique et de la chimie pour réussir l’examen à la fin de la 3ème. » Petit à petit, le stress de Bika s’est effacé et a laissé la place à la confiance. « Mes efforts ont payé : j’ai même eu la meilleure note en sciences ! »

Les filles à la cuisine ?

En racontant son histoire, Bika espère montrer à tous, et surtout aux filles, qu’elles aussi sont capables de réussir dans ces matières. « Un jour, avec un cousin, nous sommes allés voir une tante, pour qu’elle nous inscrive tous les deux à une formation d’informatique. Elle n’a pas hésité à inscrire mon cousin, mais elle n’a pas voulu le faire pour moi. Pour elle, je n’avais aucune chance de réussir, ça ne servait à rien de gaspiller son argent. Elle m’a dit qu’il valait mieux que je me forme à la cuisine ! C’était très désagréable et triste de voir que ma tante minimisait mes compétences parce que je suis une fille. »

Lutter contre les mentalités

Bika compe bien faire changer les mentalités. « Les filles ont besoin d’être soutenues et encouragées, pour qu’elles puissent elles aussi faire des études scientifiques. Ainsi, les gens ne pourront plus dire que les grands docteurs sont seulement des hommes ! » Quant à son projet professionnel, pas question de limiter ses rêves ! « Je veux devenir pilote, ou peut-être architecte », confie la jeune fille.