Une récente étude* s’est penchée sur le sujet des règles au collège. Et le résultat est sans appel : pour beaucoup de collégiennes, avoir ses règles au collège relève du parcours du combattant : toilettes sales, sujet tabou, moqueries des garçons et des profs, honte de les avoir et d’en parler… Julie te décrypte les résultats de cette étude.

    • Les premières règles perçues comme une contrainte

Lorsqu’on parle aux collégiennes de leurs premières règles, 68 % y voient le début d’une vie de contraintes et d’une perte de liberté : avoir mal une fois par mois, devoir toujours prévoir des protections, ne pas pouvoir se baigner l’été… 85 % d’entre elles préfèreraient ne pas les avoir si elles avaient le choix. Au final, seulement 14 % des jeunes filles se déclarent contentes d’avoir leurs premières règles !

      • Des toilettes sales

68 % des filles interrogées se déclarent mal à l’aise à l’idée d’utiliser les toilettes de leur collège au moment de leurs règles :

« Les portes ne se ferment pas jusqu’en bas et jusqu’en haut. En général, je pose mon sac par terre et dans ma petite pochette, j’ai des serviettes et j’ai peur qu’on me voie les sortir parce que c’est vraiment pile dans l’axe »

explique l’une d’elles. Beaucoup se plaignent également de ne pas avoir de poubelles à disposition pour jeter leur protection. Résultat : elles utilisent des protections plus grandes et plus absorbantes pour tenir la journée. Quitte à ne pas être à l’aise.

      • Un sujet encore tabou

54 % des jeunes filles et 73 % des garçons considèrent les règles comme un  sujet tabou.

« Je sais qu’il y aura toujours des garçons qui viendront se moquer de moi comme quoi j’ai mes règles. Je préfère qu’ils ne le sachent pas ».

Et les profs ne sont pas toujours très compréhensifs.

 » Ma sœur a voulu aller aux toilettes pendant le cours parce qu’elle avait besoin de se changer. La prof l’a obligée à dire devant toute la classe pourquoi précisément elle avait besoin de sortir. »

« Ce n’est pas normal que ce soit tabou, si on en parlait plus, ça le serait moins. On n’en parle pas assez, du coup on n’est pas au courant de ce qui se passe dans notre propre corps. Il faudrait qu’on en parle plus pour comprendre ce qui se passe »

Certains espèrent que la crise sanitaire du COVID fasse bouger les choses et permette de parler de ce sujet encore trop tabou… bien qu’il concerne la moitié des habitants de la planète.

Et toi, comment vis-tu tes règles au collège ? Hésites-tu à aller aux toilettes ? As-tu déjà vécu des situations gênantes ?

*Enquêtes quantitatives réalisées auprès d’un échantillon de 1 075 personnes par Essity, une entreprise suédoise spécialisée dans la fabrication de produits d’hygiènes.