Plusieurs lectrices écrivaines en herbe partagent leurs histoires sur le site. Voici donc un sujet dédié, afin de retrouver toutes les histoires. Voici quelques règles avant de poster la tienne :
-Pour s’y retrouver, commence ton chapitre par NOM DE TON HISTOIRE/NUMÉRO DU CHAPITRE. De cette façon, les autres Julienautes pourront s’y retrouver plus facilement.
-Le texte doit bien évidement être de toi. Interdit, les copiés-collés sur Internet.
-Essaie de surveiller ton orthographe. Un texte bourré de fautes est souvent illisible.
-En postant ton texte, tu acceptes de lire les critiques (positives ou négatives) des autres lectrices.
-Ne poste ton chapitre qu’une seule fois, et sur ce sujet seulement. Les textes postés ailleurs ou en double seront supprimés.
-Si tu postes une critique, n’oublie pas qu’il y a un être humain derrière l’écran : veille à ne pas être blessante ou méchante. Les critiques négatives doivent avant tout être constructives (les commentaires du type « trop nul » seront supprimés).
Et voilà, à vos claviers, les filles !
Salut ! Comme promis, voici le prologue !
Caroline, la fille aux cheveux bleus/violets, Tome 1 : Caroline chez les sorciers
Prologue
La femme aux cheveux violets
Le bébé venait à peine de naître. Elle reposait dans un panier d’osier, sous une haie. Un chien gardait le passage devant elle. Quand une dame fut passée, le chien sauta sur un muret. La petite fille le regarda avec attention. Il était minuscule, et avait le poil lisse et soyeux. Elle agita sa petite main potelée. Le chien lui coula un regard puis se détourna et griffa le mur. Derrière ce geste d’apparence normal, le bébé savait qu’il allait se passer quelque chose. C’était instinctif. En effet, tous les lampadaires s’éteignirent en même temps. Seule la lune éclaira la scène bien peu ordinaire. La petite fille vit le silhouette du chien devenir floue, avant d’être transformée en une ravissante jeune femme. Elle respirait la grâce et la beauté. Elle avait des yeux verts et une peau lisse, blanche et parfaite. Elle portait élégamment une robe de soirée noire et des bottines à talons rouges. Ses longs cheveux étaient, bizarrement, violets, mais pour le bébé, c’était tout à fait normal. Elle savait pourtant que quelque chose n’allait pas. Le visage de la femme était effrayé, comme si elle était poursuivie. Elle glissa une enveloppe dans le berceau, près du bébé, qui, en fait, avait les même cheveux que sa mère. La petite fille était habillée d’un beau pyjama soyeux. La femme se pencha sur elle, elle pouvait sentir son souffle.
– Oh, ma chérie, je suis désolée de t’abandonner. Je n’ai pas le choix. Il me traque, et je dois te mettre en sécurité. Mais je reviendrais te chercher dès que tout sera rentré dans l’ordre.
Sa fille lui fit un sourire plein d’insouciance, elle ne comprenait pas réellement le sens des ses paroles. La femme lui rendit son sourire puis soupira. Elle prit le berceau. Une voiture, phares allumés, passa à toute vitesse, puis freina et s’arrêta.
Elle courut et posa le berceau sous une haie. Le bébé essaya de se relever. Elle put voir sa mère. Comme touchée par quelque chose à cause d’un homme qui était sorti de la voiture, elle s’effondra. La fillette voulut hurler, mais elle se retint juste à temps. Elle savait que ça dévoilerait sa position à cet homme. Et, elle se laissa retomber dans son berceau. Elle entendit le bruit de la voiture qui repartait avec sa mère. Même si elle ne savait pas ce qui se passait, elle était assez intelligente pour comprendre que c’était grave. Elle s’endormit, rompue par la fatigue et son voyage jusqu’ici. Elle ne savait pas que dans un monde parallèle, tous le monde remuait terre et mer pour retrouver la reine et sa fille, l’héritière du trône…
*
Mrs Delval avança sur le joli perron de sa maisonnette. Elle attrapa les bouteilles de lait et s’apprêtait à refermer la porte quand elle entendit le braillement d’un jeune bébé. Interloquée, elle se retourna. Ce jour là, son mari était là, aussi, effarée, elle l’appela.
« Chéri, j’ai entendu un bébé ! »
Son mari, tout aussi surpris qu’elle, descendit dans le jardin. Derrière une des superbes haies toujours bien taillées, Mr Delval trouva un panier. Enfoncée sous les couvertures, une petite fille était allongée. Elle devait avoir quelques heures, peut être un peu plus. Le jeune homme sourit et ramena le panier. Il le mit dans les bras de sa femme et s’écria :
« C’est la chance qui nous l’a apportée ! Nous aurons tout de même un enfant, même si tu ne peux pas en avoir, ma chérie ! »
Un large sourire éclaira le visage de Mrs Delval. Elle aperçu alors une lettre, posée sur le bébé. En la prenant délicatement, elle souleva les couvertures. Surprise, elle faillit laisser tomber le berceau.
« Ses… Ses cheveux ! Ils sont violets…
– Vraiment ? Écoute, c’est un cadeau du ciel, ce n’est pas grave si elle a les cheveux un peu différents !
– Je… Oui, tu as raison. »
Mr Delval ouvrit la lettre. Il la parcourut des yeux, puis, après un instant de silence, il la lut à sa femme.
« Habitants de la rue Notre Dame, 3, je vous en conjure, ayez pitié de ma fille.
Je suis traquée par des ennemis du peuple dont je suis la reine, et elle en est l’héritière. Alors prenez soin d’elle jusqu’à ce qu’elle soit hors de danger, s’il vous plaît. Elle a les cheveux violets et bleus, c’est ainsi que l’on reconnaît les héritières dans notre monde parallèle. Elles sont aussi un peu plus fortes en magie que les sorciers classiques. Bien sur, à ses 11 ans, elle ira dans une école de sorcellerie dans votre monde, car elle est camouflée près de Londres, comme beaucoup de maisons. Je souhaite la nommer Blue, mais je suis d’accord pour que vous lui trouviez un prénom plus classique dans votre monde. Prenez soin d’elle et NE PARLEZ DE ÇA À PERSONNE, c’est un grand secret.
Bien à vous,
Laura Johnson dans votre monde,
Jelly dans le mien. »
Les deux époux se regardèrent, les larmes aux yeux. D’un coup d’œil, ils décidèrent de la garder, de la protéger et de la choyer comme si c’était leur propre fille et de tout lui révéler à 11 ans. Ou du moins, juste qu’elle était une sorcière, peut être pas une des plus puissante…
« Nous la nommerons Caroline ! » décrétèrent ils.
Et c’est ce qu’ils firent. Le calme retomba sur ce matin de décembre.
Voilà, j’espère que ça vous aura plu ! Si vous voyez des améliorations que je pourrais faire, n’hésitez pas à me le dire !
Vous en pensez quoi ?
Wow tu a de l’imagination bravo!
Merci, tu veux que je mette la suite ?
Salut ! J’espère que vous allez bien ! Moi, j’ai fini un roman et je me demandais si ça vous plairait que je le mette, pour que vous me disiez ce que je pourrais améliorer. Voici le résumé de Caroline, la fille aux cheveux bleus/violets, Tome 1 : Caroline chez les sorciers :
Mais pourquoi Caroline Delval a t’-elle les cheveux passant du bleu au violet naturellement ? Qui sont donc ses parents ? Et surtout, pourquoi est elle envoyée dans un collège étrange ? On y apprend des sortilèges, on y voit des licornes…
Lorsqu’en plus, elle apprend qu’elle est la maîtresse choisie, elle ne sait plus où donner de la tête ! La jeune fille, entourée de ses amies, Lilwen Bonitas, Genna Mortis et Vera Gaumont, va pourtant bientôt faire face à un drame que seules les quatre filles peuvent résoudre.
Plusieurs élèves se sont faits mordre, déjà, par un chauve souris maléfique. Mais qui est elle ? Quel est donc le mystère qui l’entoure ? Heureusement, elle pourra toujours compter sur ses amies. Quels sont leurs secrets ? Lilwen en sait plus que l’on pourrait le croire…
Voilà, j’espère que ça vous donnera envie ! Dites moi en réponse si vous voulez que je mette la suite ! Bisous
Coucou !
Ton histoire donne super envie ! J’ai hâte que tu la publie ! 😊
Bises,
Espoir du Crépuscules (anciennement PatteDeChat)
Merci beaucoup, je vais la publier bientôt du coup ! Bises
Je vous met donc le chapitre 11 tout de suite ! (Mon Piano Sourd)
Je pousse un cri que je n’entends pas, bien entendu (jeu de mot).
Je ferme les yeux très forts, comme si cela empêcherait mon père d’être ici. Je sens
Heston qui essaie de se recroqueviller sur lui-même. Je fais de même.
Une main s’empare de la mienne, m’attirant hors du meuble. Je tente de résister, les
yeux toujours fermés. En vain. Mon père a trop de force.
Je décide d’ouvrir les yeux, pour affronter mon père du regard.
Ce que je vois n’est du tout ce à quoi je m’attendais.
Ce n’est pas mon père qui m’a sorti du placard, mais bel et bien… ma grand-mère !
Elle sort Heston du placard, qui ferme, comme moi un peu plus tôt, les yeux. Il décide
de lui aussi les réouvrir et la surprise prends place dans son visage.
Je cours embrasser ma grand-mère. Elle est en vie !
Heston nous regarde, un sourire sur le visage. Lui aussi a eu très peur !
Mamie prend mon téléphone depuis ma poche et m’écris quelque chose :
“Ton père va se réveiller d’une minute à l’autre. Tu dois te dépêcher.”
Elle nous aide alors à tout réunir. Il faut faire vite ! Tous mes habits, mes livres, la
peluche de Marilou et mes autres affaires se font entassés dans ma valise.
Une fois la tâche faite, ma grand-mère me colle un baiser sur la joue. Elle a eu peur, je
crois, de ne plus me voir !
Un message de sa part s’inscrit sur mon portable :
“Vous allez descendre les escaliers, doucement, puis partir comme si de rien n’était. Il
vaut mieux que j’ignore votre destination pour ne donner aucune information.”
Je fais un dernier câlin à ma grand-mère, qui restera en haut pour faire un minimum de bruit, puis, Heston et moi dévalons les escaliers à grande vitesse en essayant de limiter le bruit de nos déplacements.
Nous sommes en bas, non loin du canapé où est allongé mon père.
Son visage est doux, sa bouche légèrement entrouverte pour y laisser s’échapper un
souffle. Vu de cette manière, il a l’air d’être un père normal, intentionné envers sa
famille. La seule personnes (à part Mamie) sur qui je ne l’ai jamais vu lever la main est
Maman. Ils ont toujours eu l’air très amoureux.
Bref, revenons-en à nos moutons.
Nous sortons, discrètement mais rapidement, de la maison de ma grand-mère. J’ai
comme une impression de déjà-vu.
Heston s’appuie sur moi par moment.
Petit à petit, nous traversons les quartiers, passons devant des hôtels, des restaurants
puis arrivons enfin devant l’arrêt de bus, où je suis arrivée il n’y a pas longtemps.
*
Un tapotement me réveille.
C’est Heston, m’indiquant que nous descendons du véhicule. Je me suis endormie, sans le remarquer. Qui plus est, sur son épaule.
Mes joues virent pivoines, je le sens.
Je lui glisse un “pardon” puis, nous quittons nos sièges pour descendre à l’arrêt.
Rien n’a changé. Même la pluie qui m’avait trempée est toujours présente, aussi froide
que la dernière fois.
Je n’arrive quand même pas à croire ce que nous allons faire.
Heston m’a tout expliqué, par sms.
“Je ne t’avais pas vraiment expliqué la totalité de ce que je voulais faire, Eléonore. Pour
vous venger, toi et Marilou, je voulais donner une leçon à tes parents. Comme brûler leur maison par exemple.
-Même s’ils sont encore dedans ?!
-Non bien sûr ! Histoire de nous assurer qu’ils ne sont pas à l’intérieur, il va falloir aller
à l’intérieur, et tout fouillé. Ce sera l’occasion de réunir toutes des affaires !
-Comment tu as fait pour mettre en place tout ça ?
-J’y ai pensé, pendant que tu pleurais et que j’étais seul dans ma chambre.”
Bref, il avait prévu de brûler la maison.
Bien sûr, j’étais d’accord avec lui : mes parents méritaient une bonne leçon, aucun doute là-dessus !
Mais de là à brûler leur habitation…
De plus, il s’agit également de ma maison, et celle de Marilou. J’ai toujours vécu dans
entre ces murs !
Je ne peux pas faire part de mon avis à Heston : c’est son dernier souhait !
Je ne lui dis donc rien, le laissant faire.
Lorsque nous arrivons devant mon jardin, aucune voiture n’est garée. Une chance, mais, pour être sûrs de ne blesser personne, il va falloir tout fouiller, de la minuscule étagère dans l’entrée au robinet dans la salle de bain.
Salut !
J’avais essayé de vous mettre mon compte wattpad, mais le message a été supprimé VwV
Du coup, je vais essayer de vous le faire deviner !!!
Mon Premier est un nom masulin qui désigne le fait d’espérer
Mon Deuxième est un article singulier qui désigne « de le » en forme plus « facile »
Mon Troisième est le passage du jour à la nuit, le soir
Mon Tout est ces trois mots, tout collés, dans l’orde que je vous l’ai indiqué, en minuscule.
Envoyez moi un message si vous le trouvez !
Espoir du Crépuscule (anciennement PatteDeChat)
PS : mon pseudo lui même est un indice…
Salut ! J’ai oublié de vous dire qu’il faut juste rajouter un 2 à la fin (tout collé lui aussi)
voilaaa biz
Espoir du Crépuscule (anciennement PatteDeChat)
C’est espoirducrépuscule2 non ?
Chapiiiiiiiitre 12 ! (Toujours de Mon Piano Sourd)
Je contemple le salon vide, la télévision éteinte et la cuisine toute rangée. C’est la
première fois que je vois ces trois choses en même temps.
Il faut faire vite, au cas où ma mère reviendrait. Mon père ne peut pas se douter que je
ne suis plus à Beaulieu-sur-Mer.
Sous la table, dans le placard à manteaux. Rien. Le salon est terminé.
Heston s’est assis sur la chaise, le corps épuisé par toutes nos actions. Je l’ai bien sûr
laissé faire, ce n’est pas sa faute. Il a d’ailleurs été très courageux de tenir jusqu’ici !
Je regarde dans les toilettes. Personne.
Dans la chambre de mes parents : rien du tout.
J’ouvre le placard, en m’attendant de ne rien voir. Je ne vois rien de ce qu’il pourrait
être mes parents et prend des sacs pour ranger mes affaires.
Lorsque j’arrive dans ma chambre, tout est cassé. Tout est démoli.
Mes parents se sont vengés. Vengés pour leur avoir opposé résistance. Vengés pour la
gifle. Vengés pour être partie.
Je suis bouche bée. Ils sont même allés jusqu’à détruire mon lit et mon bureau !
La seule chose qu’ils n’ont pas détruit sont les habits. Je les prends donc, étant la seule
chose emportable.
Je fouille quand même ma chambre, on ne sait jamais.
Toujours aucune trace de vie. J’ai seulement réussi à récupérer une écharde du bois de
mon bureau dans le doigt.
Je vais voir dans l’ancienne chambre de Marilou. Jusqu’à là, j’étais la seule à m’interdire
d’y aller. Depuis sa mort, sa chambre est restée comme elle l’avait laissé, les jouets par
terre et les habits pour le lendemain abandonnés, ne servant plus à rien.
Stop. Ne pas pleurer.
Je la fouille, me maudissant pour déranger la chambre de Marilou, telle qu’elle l’avait
laissée.
Cette fois, je fais une découverte étrange. Très étrange.
Dans le parquet, une zone en dessous de son bureau et de son sac est plus élevée que les autres. Je tapote dessus. Qui sait ? Peut-être s’agit -il d’un passage secret ?
Aucun résultat. Je tire dessus de toutes mes forces.
Le premier côté ne résulte à rien.
Le deuxième non plus.
Lorsque je tire sur le troisième, avec des courbatures aux bras et aux jambes, la trappe
s’ouvre, me laissant tomber sur le dos.
Une odeur nauséabonde s’échappe du passage laissé par l’ouverture.
Il s’agit d’un gouffre, donnant sur une pièce, sans aucune lumière. Il est impossible d’y
descendre en voulant remonter par la suite, sans l’aide de personne.
Je ne prends pas le risque de rester coincée.
Je cours avertir Heston de ma découverte, en laissant ouverte la trappe.
Je passe par la salle de bain, le salon, pour enfin arriver devant la chaise où il est assis.
Il s’est endormi. J’espère qu’il ne m’en voudra pas de le réveiller.
Je le secoue doucement, de plus en plus fort, voyant qu’il ne se réveille pas.
Il ouvre soudain les yeux. Je sourie.
Il me regarde, se demandant ce qu’il fait là. Ça y est, il se rappelle.
– Heston, j’ai découvert quelque chose. Dans la chambre de Marilou !
Il se lève, avec mon aide, pour que nous puissions voir la trappe tous les deux.
Il s’appuie sur moi.
Il est de plus en plus fatigué. Sa maladie ? Ou le manque de sommeil ?
J’espère que la deuxième option est la véritable.
Nous effectuons le même chemin que j’ai effectué, il n’y a pas plus longtemps que
quelques secondes.
D’abord le salon, la salle de bain, puis dans le couloir pour rejoindre la chambre de
Marilou.
Mais dans le couloir, nous ne doutons pas un seul instant qu’un danger important nous
guête, un danger à glacer le sang :
Dans le couloir, une jeune fille, entièrement nue, se déplace sur les mains et les pieds.
On peut voir ses côtes sur son dos, tellement elle est maigre. Sa peau est tellement sale
qu’on ne voit plus la moindre parcelle de son corps. Seulement de la cendre, ou une autre matière de couleur sombre. Ses cheveux sont crasseux, en plus d’être extrêmement long. Ses mains et ses pieds sont tous repliés sur eux-mêmes.
Cette fille a vraiment la peau sur les os. Elle est encore plus fine qu’une brindille, la rendant encore plus effrayante.
Soudain, elle lève la tête, pour nous regarder. Ses yeux globuleux nous fixent, un
sourire se dessine sur son visage, laissant découvrir des dents des plus hideuses, avant
qu’elle ne décide de se jeter sur nous avec ses mains crochues et son sourire carnassier
sur les lèvres.
PatteDeChat
Je n’ai pas compris comment a t’elle pu aller de chez sa grand mère à chez elle si vite 🤔
Sinon ton. Histoire est juste parfaite
Euh salut !
Excuse moi, je suis une nouille !
J’ai oublié de mettre le chapitre 11 !!
C’est normal du coup 😅
Dsl vraiment 😭
Mais où est le chapitre 11 ? On passe du 10 chez sa mamie avec le placard qui va s’ouvrir à chez ses parents dans le 12, c’est normal ? Sinon j’adore ton histoire, bravo !!!
Hello ! Voici le chapitre… 10 (?!) de Mon Piano Sourd !!!
J’arrive devant une maison verte pastel, aux fenêtres couvertes depuis l’intérieur de
rideaux.
Ayant besoin de mes papiers d’identité pour me déplacer, je suis venue récupérer mes
affaires chez ma grand-mère, que j’avais laissés. Accompagnée d’Heston, qui a tenu à
me suivre. Malgré sa maladie, malgré le danger que mon père rode autour de la
maison.
Il a abandonné son fauteuil roulant, prétextant qu’il était trop encombrant. Je lui ai
donc gentiment proposé de s’appuyer sur moi, faute de mieux.
Au cas d’éventuels danger, nous avons pris avec nous une bombe fumigène. Ne me
demandez pas pourquoi Heston a ceci chez lui, je n’en ai aucune idée.
J’observe les lieux nous entourant. La maison semble normale. La seule chose qui me
semble bizarre, c’est que les chiens ne sont pas venus nous accueillir.
Heston ne semble pas non plus les entendre depuis l’intérieur. Je lui pose la question,
tout bas, pour être sûre. Il me répond avec négation.
Ce n’est pas normal. Mamie ne serait pas partie sortir les chiens en me savant dehors,
toute seule.
Et où pourrait être mon père ? Le connaissant, je sais qu’il n’a pas abandonné. Mais est-il parti à ma recherche ou est-il resté ici ?
Et le plan d’Heston, est-il indispensable ? Après tout, il met nos vies en danger.
Non, je veux me venger et c’est un des derniers vœux d’Heston. Je ne laisserais pas
mon père l’en empêcher.
Je décide de rentrer, avec Heston appuyé contre moi.
A l’intérieur, il fait noir. J’ai l’impression qu’il y règne un silence de mort. Mais je n’ai
aucun moyen d’en être sûre.
Au cas où mon père serait dans la maison, je n’allume pas la lumière. Heston sort son
portable de sa poche et éclaire notre chemin.
La corde. La corde de mon père. Pour m’étouffer.
Elle est juste devant moi, étalée par terre.
Mon père est encore ici. Je m’en doutais bien, mais maintenant, j’en suis vraiment sûre.
*
Nous le retrouvons, en train de ronfler sur le canapé. A côté de Mamie. Qui ne bouge
pas.
Elle est trop près de mon père pour que je prenne la liberté de prendre son pouls. Mais
j’en meurs d’envie. Est-elle encore en vie ? Ou est-elle morte ?
Mon incapacité à pleurer devant les autres me sauve. Une chance qu’Heston ai été là. Je le remercierai plus tard, quand je pourrai parler librement.
Aucune trace des chiens.
Nous montons à l’étage, là où toute mes affaires sont réunies.
Avant d’arriver sur le palier au-dessus, je chuchote à l’oreille d’Heston qu’il est grinçant.
-Fais exactement les mêmes pas que moi.
Je m’avance, et pose mon pied gauche sur une planche de bois, qui ne fais aucun bruit.
Je continue, avec mon ami derrière moi.
Lorsque nous sommes arrivés devant le placard où sont rangées toutes mes affaires, il
tombe sur moi, le corps épuisé par l’effort.
Je tombe.
Mon père l’a entendu. C’est sûr.
Mon cœur commence à battre fort et mon sang à se glacer. Je n’ai aucune idée de ce
qu’il fait. Monte-il ?
Heston se relève péniblement. Il se met à genoux et me tape l’épaule rapidement. Il est
effrayé.
Mon père monte.
Il est dans les escaliers.
Comment le sais-je ? Grâce à la mine apeurée d’Heston.
Vite, il faut que je trouve une solution !
Le placard. C’est la seule chose qui me vient à l’esprit.
Je pousse Heston dans le meuble et m’y engouffre à mon tour. Nous sommes collés l’un à l’autre et je sens le pas lourd de mon père dans le couloir.
Nous sommes à sa merci s’il nous trouve.
Après quelques minutes, je ne sens plus les pas. Mon souffle se calme et je tapote la
main d’Heston pour lui indiquer que c’est bon.
Mais avant que je puisse bouger, les portes du placard s’ouvrent à la volée.
PatteDeChat (je vais bientôt changer mon pseudo d’ailleurs… 🙂 )
» Un mois d’été au près de la mer »
Chapitre 1 : Arrivée dans une nouvelle famille
<>
Ma mère désigne du doigt le paysage de sable fin et de coquillages qui s’étend autour de nous… C’est vrai que c’est beau…même magnifique, je dirais. Mais je regrette déjà mon ancien chez moi… J’y serais encore d’ailleurs, si… Rien que d’y penser, j’ai les larmes aux yeux… Mais c’est la vie et il faut que je l’affronte.
Mo père est mort le mois dernier. Et puisque ma mère était mère au foyer, elle n’a plus assez d’argent pour me nourrir… Alors, elle m’a trouvée une famille d’accueil, ici, en Bretagne. Celle-ci est composée de 5 membres et 6 animaux : deux parents, Mylène et Pascal, une fille de mon âge, Luna, un petit garçon de 6 ans, Raphaël et une grande fille de 21 ans qui ne sera là que les week-ends. Du côté des animaux, on trouve 5 chats, Domino, Kate, Princesse, Chipie, et Nala, ainsi que deux lapins, Achille et Melody.
<>
La voie de ma mère me sort de mes pensées. Je me détache, descends la voiture, prends mes deux valises dans le coffre et m’approche à la porte, suivie à quelques mètres de ma mère. Hésitante, j’appuie enfin sur la sonnette, faisant retentir une sorte de carillon. Presque aussitôt, un petit garçon ouvre la porte et s’exclame avec un sourire d’ange :
<>
Raphaël disparaît un instant puis revient accompagné par un jeune couple.
<>
Aussitôt, je file, laissant les parents discuter entre eux. Je monte les marches quatre à quatre et toque à la chambre de Luna. Une fois qu’elle m’en a donné l’autorisation, j’entre dans sa chambre. Elle est tellement vaste… Et pourtant, le mobilier est classique, une armoire, un lit, une commode, une table de chevet et un lit, sur lequel Luna est assise, le regard perdu dans la vague, ses béquilles abandonnées à ses pieds.
<>
Aussitôt, elle sors de son espèce de transe, ramasse ses béquilles et se dirige vers moi.
<>
On se sert la main puis elle se rassied sur son lit, en m’invitant à faire de même.
<>
Je ne sais pas pourquoi, mais tout ce que j’écris entre guillemets n’apparaît pas…
Voici le chapitre 9 !
“Ma maladie à évoluée, Eléonore. Mes jours sont comptés depuis la semaine dernière. »
C’est ce que m’indique Heston, après la longue conversation que nous avons eue pour que je puisse lui expliquer. Ce qui impliquait mon accident et la véritable nature de mes parents.
Je ne l’avais jamais dit à personne. Même pas à ma grand-mère, de peur qu’elle soit
blessée de savoir que son fils battait des enfants. Le dire me soulage d’un poids énorme, auquel s’ajoute celui des années de silence.
“Pourquoi tu ne me l’avais pas dit plus tôt ? m’avait-il dit, en pleurant pour moi
et ma sœur, après que je lui avoue la véritable raison de sa mort.
“Je comprends maintenant pourquoi, à chaque début de vacances, tu arrivais avec des
bleus et des blessures monstrueuses. Je suis vraiment désolé de ne pas l’avoir deviné.”
Sa réaction m’avait déchiré le cœur, me poussant à me lever pour l’enlacer
(amicalement). Nous pleurâmes tous les deux, moi, soulagée du poids du secret et lui, de ne pas m’avoir pu m’aider plus tôt.
Pour changer je sujet, je décidai de lui poser une question :
“Et ta maladie ? Elle s’est manifestée ?”
Question à laquelle il m’avait indiquée une réponse que je regrettais d’avoir entendue.
Il était parti, pour pleurer seul dans sa chambre. Mais la véritable raison, c’était pour
me laisser pleurer seule, sans personne pour me regarder. Je n’ai jamais aimé pleurer
devant quelqu’un, même un ami proche. J’en suis même incapable.
Mes larmes coulent, tel une cascade intarissable. Ma gorge se bloque, j’ai du mal à
respirer. Les pleurs font du bien, je le sais. La dernière fois que j’ai autant pleurée,
c’était… pour l’enterrement de ma petite-sœur.
Ce souvenir, horrible, incite mes larmes à tomber de plus belles. Je ne peux plus
m’arrêter. Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas pleurer toutes les larmes de
mon corps !
Je me calme, peu à peu, jusqu’à sentir mes yeux me brûler. C’est bon signe, j’ai arrêté
de pleurer et libéré tous mes soucis par cette même occasion.
Tout de même, la révélation que m’a confiée Heston m’a terrorisée toute mon enfance :
perdre un de mes meilleurs amis. Et voilà que cela va bientôt m’arriver, d’un jour à
l’autre.
Stop, il faut que j’arrête d’y penser, autrement, je vais passer la journée à pleurer.
J’ose me lever pour m’étirer. Je me dirige vers le couloir, pour aller voir comment va
Heston.
Je toque à la porte de sa chambre. J’attends une réponse mais, c’est en attendant de
longues minutes debout que je me rappelle que je suis sourde. Quelle nouille !
-Attention, j’entre, je lui indique.
Je pousse la porte, et une odeur de désinfectant s’empare de mes narines.
La chambre d’Heston ressemble à une chambre d’hôpital. Chaque coin de la pièce est
occupé par un matériel de santé.
Le propriétaire de la chambre me regarde, les yeux rougis par l’émotion. Je m’assoie par terre, devant lui et lance :
-Ça va ?
Il continue de me fixer, cette fois étonné que je puisse parler. Il me répond par un
hochement de tête, l’air un peu triste.
Il me tend une enveloppe, avec un bout scotché à l’avant.
“A lire quand je serais parti”
Non, je refuse. Je ne veux pas accepter le fait qu’il soit réellement malade, que tout ne
soit pas une mauvaise blague. Pourquoi faut-il que les personnes qui nous sont chères
doivent disparaître sous nos yeux ? Pourquoi ? Pourquoi la maladie a choisi de se
manifester chez lui, et pas chez un autre ? Pourquoi ce n’est pas moi qui l’ai ? Pourquoi
lui et pas moi ? C’est tellement injuste !
Je la lui rends, mais il la refuse.
“Donner c’est donner, reprendre c’est voler.” j’arrive à lire sur ces lèvres.
Il sourit, et me rend l’enveloppe.
Je l’accepte, mais très difficilement. La peau de mes doigts entre en contact avec le
papier lisse de l’enveloppe. Beaucoup de papier y sont glissés dedans, à en juger par
l’épaisseur que prend la lettre.
Je vois Heston qui bouge et me concentre sur ses mouvements.
Il attrape l’ardoise, puis me la tend, me laissant découvrir une phrase de son dernier
souhait :
“Une des dernières choses que je voudrais faire, c’est punir tes parents, pour les
années de violences qu’ils vous ont infligées, toi et Marilou. A commencer par frapper là
où ils s’y attendent le moins.”
PatteDeChat
Trop bien, j’adore comment l’histoire avance!
Juste, est ce qu’on va savoir qui était la fille le 17 ans qui vient voir Éléonore dans le premier chapitre, et qui était Thomas ? J’aimerai beaucoup. Bises, et bravo !
Coucou !
Oui, on les voit bientôt ( actuellement, j’en suis au chapitre 20…) !
Au passage, cette fille et Thomas n’ont pas 17 ans car, avec le coma d’Eléonore, ils ont grandis, eux-aussi (je n’avais pas fait attendtion à ça quand je l’avais publié…)
Bref, merci d’avoir commenté et de toujours suivre mon histoire !
PatteDeChat
Super !
Coucou ! Voici le chapitre 8 !!!
Je me réveille.
Je suis dans le bar d’hier, à la même table. Personne ne m’a déplacée.
Une tasse de thé fumante est posée à côté de moi. Elle doit être pour moi.
Je la bois, regarde le prix d’un thé sur la carte, puis dépose l’argent correspondant. Je
n’étais pas obligée de payer mais le fait de m’avoir laissée passer la nuit ici m’en a
dissuadé.
Je quitte le bar, en poussant la porte. Je descends les deux mini-marches puis
débouche dans la rue. J’ai de la chance, il ne pleut pas.
J’erre dans la rue, en chaussettes.
Je viens de réaliser ma condition : je suis seule, dans une rue qui m’est inconnue, en
chaussettes, sans aucunes affaires et sans papier.
Je suis perdue.
Une ombre s’avance dans mon dos, m’agrippant le bas de mon tee-shirt.
*
Je me retourne, les poils hérissés et la chair de poule.
Etant sourde, je n’ai pas entendu la personne. J’ai donc seulement senti une pression soudaine sur mon tee-shirt.
Un jeune-homme en fauteuil roulant me regarde. Je le reconnais immédiatement :
c’était un de mes meilleurs amis, de la colonie où j’allais, lorsque Mamie était trop
fatiguée pour me garder. Sa particularité : Heston est atteint… de mucoviscidose.
Il n’a pas tellement changé depuis la dernière fois que je l’ai vu, quand j’avais 17 ans : un
peu de barbe a poussée sur son menton, ses joues sont un peu plus creusées et il a l’air
fatigué.
Sa bouche dialogue. Il semble me poser une question, car il attend une réponse. Je le
vois à sa tête, inclinée vers la gauche.
Je tente d’indiquer ma surdité à Heston. Je pointe mon oreille, puis fait une croix avec
mes deux index. Il ne semble pas comprendre et fronce les sourcils.
J’essaie quelque chose d’autre : mon téléphone. Je tape les mots “je suis sourde” sur
mon clavier et le lui montre. Il comprend enfin et me regarde les sourcils haussés.
Il me demande pour s’emparer de mon téléphone, pour communiquer. Je lui passe, puis il tape rapidement son message :
« Cela fait tellement longtemps que je ne t’ai pas vue ! Que fais-tu là, toute seule ?
Il me rend le portable, puis nous commençons une courte conversation :
Je suis perdue. Je t’expliquerai plus tard.
Tu veux venir chez moi ? Histoire de mettre des chaussures… »
Je lui souris et lui indique que oui. Mes pieds sont glacés, l’un plein de sang et tous deux trempés.
Mon ami tourne son fauteuil, puis s’avance vers la rue.
S’il se déplace en fauteuil roulant, c’est parce qu’à cause de sa maladie, son corps se
fatigue extrêmement vite. L’engin rends ses déplacements beaucoup plus simples.
Nous débouchons rapidement sur son quartier, puis devant son appartement.
Je pousse la chaise roulante d’Heston à travers les quelques escaliers menant à l’entrée
principale. Mon pied droit me fait atrocement souffrit, c’est à ce moment-là que je m’en rends compte.
Nous entrons dans le hall.
Je suis Heston à travers le couloir menant à l’ascenseur.
La machine sent le vinaigre. Je déteste cette odeur. Je me pince le nez, pendant que
mon ami en fauteuil appuie sur le bouton correspondant à son palier.
Je ne sais pas s’il y a une musique dans l’ascenseur mais je suis heureuse de ne pas
l’entendre. J’ai toujours haï les musiques classiques, souvent utilisés dans ces types
d’appareils pour “détendre” les occupants.
Les portes s’ouvrent, et nous sortons de l’engin. Il se referme rapidement, nous laissant
seuls dans le couloir uniquement composé de portes.
*
J’observe un tableau représentant une tortue nageant dans une mer faite à l’aquarelle.
Heston est parti chercher de quoi me chausser et, j’imagine, de quoi me désinfecter le
pied.
Maintenant que j’en ai le temps, j’ose retirer ma chaussette. J’essaie de limiter un
maximum le contact entre ma peau et le tissu. Je réussi plutôt bien, mais un spectacle
effroyable m’attend sous ma chaussette.
Une plaie, toute infectée, est incrustée dans mon pied. Du sang séché l’habille, tachant
au passage ma chaussette droite.
Je détourne le regard, et attends Heston avec beaucoup d’impatience.
Mon ami a été diagnostiqué lorsqu’il avait 3 ans, au cours d’un contrôle de santé
cherchant à détecter certaines maladies. Dont la mucoviscidose.
Personne ne voulait s’attacher à lui, devenir son ami, de peur de le perdre quelques
années plus tard. Heston s’est retrouvé seul, avec, en plus, sa maladie incurable.
Mais moi, j’ai décidé de venir un jour lui parler. J’avais 11 ans. Depuis, nous sommes
restés amis et d’autre personnes se sont jointes à nous.
Le fauteuil roulant apparaît, mon ami tenant deux verres d’eaux avec un spray
désinfectant installé dessus. Il avait également callé une ardoise avec un feutre, ne
trouvant rien de mieux pour communiquer.
Il pose les verres sur la table et se lève de son fauteuil. Heston me prend le pied et me
passe son spray désinfectant sur la peau.
Je serre les dents. Le produit me pique, me démange la peau. Je me retiens en plantant mon ongle dans mon doigt.
Heston sort un pansement de sa poche, qu’il applique doucement sur ma plaie, en feu. Il retourne à son fauteuil, s’y assoit, puis avance vers moi avec l’ardoise dans la main.
“Maintenant, tu vas pouvoir m’expliquer pourquoi tu es perdue et sourde Eléonore.”
Voilà voilà
PatteDeChat
Coucou ! Voici le chapitre 7 que beaucoup d’entre vous attendait ! (Je me demande s’il n’y a pas une faute mais je ne sais pas comment cela s’écrit, autrement 😐)
J’écarquille les yeux.
L’individu qui vient de rentrer n’est autre que… mon propre père.
Comment a-t-il pu savoir que j’étais chez Mamie ? Question idiote : je me réfugie chez
ma grand-mère dès que je le peux.
N’empêche, il a tout de même une corde à la main. Ce qui signifie qu’il veut en finir avec moi.
Il savait que j’allais le dénoncer, lui et Maman.
Je ne sais pas quoi faire. J’alerte Mamie ? Je saute par la fenêtre dès qu’il rentre ? Je
suis tétanisée.
Je décide de descendre en bas pour observer discrètement ce qui allait se passer.
Par la fenêtre des escaliers, je peux voir mon voir mon père me regarder droit dans les
yeux.
Je détourne vite le regard et me dirige vers la cuisine. Je passe devant Mamie qui dors
devant son feuilleton préféré.
Papa ne lui fera rien, c’est sa mère après tout.
Les deux chiens dorment à poings fermés dans leur enclos. Je ne gêne personne dans sa sieste et accourt dans la cuisine. Peut-être que je trouverais quelque chose pour me défendre ?
J’ouvre le tiroir des couverts et choisit le couteau le plus aiguisé, bien décidée à ne pas
m’en servir.
Vite, je vois mon père, depuis la baie vitrée qui arrive.
Je cours me cacher dans les toilettes. Je ne sais pas pourquoi. La peur peut être.
Je ferme le verrou à double tour avec mon couteau dans les deux mains. Je tremble. Un
des inconvénients à être sourde est que l’on n’entend rien au monde extérieur. Je ne
sais pas si mon père est entré dans la maison.
J’éteins la lumière pour ne pas qu’il perçoive le rai sous la porte. Je tremble de plus en
plus. Je décide de reculer et touche le rebord froid de la cuvette.
La sensation me surprend, ce qui me fait lâcher mon arme.
Elle atterrit dans l’une de mes chaussettes, la droite. Je souffre en silence au perçage de ma peau. Je retire l’arme en ignorant le sang écarlate qui s’égoutte.
Je ne supporte pas le sang sur le couteau. Je le jette dans les toilettes. Puis je me
rends compte de ce que je viens de faire : j’ai jeté ma seule arme disponible !
Je tente de l’attraper, en touchant le moins possible le liquide de la cuvette. Je glisse
et, en voulant me rattraper, j’appuie sur la chasse d’eau.
Je sais que je viens d’indiquer à mon père où je suis. Lorsque l’on tire cette chasse
d’eau, on l’entend à l’autre bout de la maison !
Et surtout, encore pire, mon arme a coulé.
Je me retourne vers la porte pour savoir combien de temps va prendre mon père pour
arriver.
Je vois la porte qui tremble. Il est là. Juste derrière.
Je me fige. Si je reste ici, je vais mourir de faim. Si j’ouvre la porte, je vais mourir
étranglée. Je suis coincée. Quelle idée, aussi d’être allée dans les toilettes, là où il n’y a
aucune échappatoire ?
Poussée par l’adrénaline, j’ouvre la porte à la volée, faisant tomber mon père de l’autre
côté. Je pique un sprint. J’ouvre la porte par laquelle je suis rentrée il y a quelques
heures et m’enfuis dans Beaulieu-sur-Mer.
*
Je ne sais pas quoi faire. Il fait nuit et je suis seule. Je suis dans un quartier mal
éclairé mais, pour l’instant, je n’ai croisé personne.
Je passe devant un bar, plutôt mignon, et décide de rentrer, la faute à ma gorge qui
s’assèche vite.
Je monte les deux mini-marches et pousse la porte. Une ambiance festive s’empare des
lieux. Je m’assoie à une table et quelques minutes plus tard, un serveur vient me voir
pour prendre ma commande. Je prends un soda. Je gouterai les boissons alcoolisées plus tard, lorsque je serais en compagnie d’autre personne pouvant m’empêcher de faire des bêtises.
Le soda arrive, dans un verre, avec une paille et une moitié de citron. Je paie puis je
bois lentement une gorgée.
Je réfléchis à où-est-ce que je pourrais dormir ce soir.
Le chien du bar vient me voir, quémandant des caresses. Je lui souris puis le gratte
vigoureusement, jusqu’à qu’il s’en aille, attiré par une odeur de viande.
Une jeune fille, âgée d’environ 12 ans, vient me parler. Elle ouvre la bouche puis dialogue avec des yeux pétillants.
Je fais semblant de l’écouter puis écrit quelque chose sur mon portable, lui indiquant
que je suis sourde. Je lui montre. Elle regarde l’écran puis hausse les épaules. Elle s’en
va, sans demander son reste.
Bizarre, me dis-je.
Ma tête devient tout à coup lourde. Je la pose entre mes deux bras et m’endors,
épuisée par ma course endiablée.
Voilà voilà, écrivez ce que vous en pensez !!
PatteDeChat
Bravo !
Pardon !
je me suis signalée toute seule !